Limoilou – QC
Entrepreneur – Urbanext
Photographe – Paul Dussault
Murale portes de garage - Cécile Gariépy
Garde-corps extérieur - Atelier M / Maxime Roussial
Escalier intérieur - Escalier Gilles Grenier Inc.
Oeuvre salle à manger – Rosalie Cantin
Luminaire salle à manger – Tunsgtène
Tabouret de l'ilôt – Appareil Atelier
Sofa sectionnel – L'Usine
Et un grand merci à François Bernier !
Située sur la 9e rue dans le quartier de Limoilou, cette maison de ville a été pensée dans une perspective de densification douce de la trame urbaine. Ce projet présente une intégration équilibrée dans le quartier, en préservant l’esprit urbain de Limoilou, tout en témoignant d’une évolution contemporaine grâce au langage architectural audacieux du projet.
Le lot, atypique pour Limoilou, est de la largeur de deux lot types du secteur, et présentait un fort potentiel pour la construction d'un multiplex de plus grande envergure impliquant la démolition du bâtiment existant. Les propriétaires ont plutôt fait le choix de conserver le duplex centenaire (1920) présent sur le site, de le rénover graduellement et d'y annexer une maison de ville, en premier temps. Cette approche alternative permet une densification "douce", en opposition à l'étalement urbain, sans démolition et dans le respect du bâti existant.
La maison de ville prend donc place dans une section de terrain sous utilisée, une dent creuse atypique d'une largeur de seulement 12 pieds.
Le traitement des façades s’inspire de la typologie des bâtiments de Limoilou, avec des éléments comme la courbe à l'entrée, rappelant la forme des escaliers hélicoïdaux emblématiques du quartier, les détails de maçonnerie, la conservation d’un gabarit en lien avec le contexte et l’utilisation d’une matérialité présente sur les bâtiments aux alentours (brique, acier corrugué, bois). Le choix de revêtements noirs détache la résidence et souligne son étroitesse, avec un langage résolument contemporain. Le projet complète la trame urbaine et s’insère de manière harmonieuse tout en proposant un langage architectural audacieux qui contribue au milieu.
À l'arrière, la maison s'élargit et se prolonge en une passerelle donnant accès à une terrasse sur le toit du garage. La cour, qui prend place entre le triplex et le garage, offre un espace intime en plein centre-ville. La façade du garage sur cour s'ouvre par deux grandes porte-patio, et s'inscrit en prolongement de la cour à l'abri des intempéries. Cet espace, plus frais, fait office de rangement et de garage, mais aussi d'atelier et de lieu idéal pour la pousse des semis qui viennent verdir les espaces extérieurs l'été. Une oeuvre de Cécile Gariépy anime les portes de garage côté ruelle, en continuité avec les nombreuses murales colorées de Limoilou.
La courbe de la façade s'invite également à l'intérieur, où elle vient adoucir les angles et les circulations.